Cerveau surdoué

Sommaire

capacité intellectuelle lightwise/123RF

Le cerveau des surdoués ne fonctionne pas comme celui des autres individus. Nous vous présentons, dans cette asutuce, les différences.

Cerveau surdoué : vitesse neuronale supérieure chez les surdoués

Les informations circulent dans les neurones, en moyenne, à 2 mètres/seconde.

Chez un surdoué, la vitesse est plus élevée, environ 0,05 mètre de plus par seconde pour chaque point de QI supplémentaire :

  • Une personne avec un QI de 130 fait donc l'expérience d'une vitesse neuronale de 1,5 mètre/seconde de plus qu'une autre avec un QI de 100. La vitesse est presque doublée.
  • Cela explique en partie cettesensation qu'ont les surdoués d’en avoir toujours « plein la tête ».

Cerveau de surdoué : difficulté à mettre de côté les informations secondaires

De nombreux surdoués souffrent ainsi d'un déficit de l’inhibition latente qui est une incapacité à filtrer les informations pour ne pas retenir celles qui ne sont pas importantes :

  • Le cerveau du surdoué ne fait pas de tri et prend toutes les informations de son environnement sans les niveler, en leur accordant la même importance.
  • Cela induit une surcharge d'informations qui l’oblige à mobiliser plus de connexions neuronales pour en tirer une conclusion.

Traitement multispacial d'un cerveau de surdoué

Un cerveau ordinaire utilise une zone du cerveau ciblée pour traiter une information. Le cerveau des surdoués utilise, pour le traitement d’une même information, plusieurs zones du cerveau de façon simultanée.

Conséquences logiques :

  • D'une part, les surdoués ont du mal à se concentrer sur la bonne information puisqu'ils en reçoivent plusieurs de diverses sources parfois divergentes.
  • D'autre part, ils sont « suralimentés » en informations, à la fois du fait de leur vitesse neuronale et aussi parce que leurs sens hyper-développés captent encore plus d'informations.

Pensée en arborescence des surdoués

Il faut savoir que :

  • Le cerveau gauche est le cerveau de la logique et de l'analyse, celui qui est le plus mis en œuvre à l'école. Il induit un traitement linéaire de l'information.
  • Le cerveau droit est celui de l'intuition, de la créativité, du traitement global des informations.

Les surdoués ont une pensée en arborescence, ils utilisent plus facilement leur cerveau droit et réfléchissent par association d'idées, ce qui implique :

  • une pensée sans fin,
  • une difficulté à prendre du recul parfois,
  • une difficulté à voir les choses de manière simple.

Bon à savoir : cela explique aussi que les enfants surdoués aient des difficultés avec les énoncés des problèmes à l'école. Si tous les paramètres ne sont pas explicités, ils ne vont pas partir du principe qu'ils se situent dans un cas « normal », « convenu », ils vont imaginer de multiples possibilités auquel l'évaluateur/le professeur n'a pas du tout pensé et vont se retrouver face à un problème complexe. Malheureusement, les adultes et autres enfants risquent de ne pas comprendre la complexité qu'a perçue l'enfant surdoué, qu'ils vont critiquer, en se moquant de lui et en le faisant passer pour un idiot. Et le surdoué va se penser d'autant plus idiot que son intelligence lui fait voir ses limites.

Cerveau des surdoués à l'IRM

Une étude sur 80 enfants âgés de 8 à 12 ans a permis d'étudier le cerveau des enfants surdoués. Après un test de QI, les enfants ont été répartis en quatre groupes : ceux dotés d'un QI "normal" (aux environs de 100), un deuxième avec des enfants au QI élevé homogène, un troisième groupe avec les QI élevés hétérogènes et un quatrième avec des enfants souffrant de troubles de déficit d’attention (TDA).

À noter : le test de QI de l'échelle de Wisc distingue en effet des profils homogènes et hétérogènes. Si l'enfant présente des scores élevés sur chacun des indices, son QI est qualifié d'homogène. En revanche, si des écarts supérieurs à 15 points sont constatés entre un indice et un autre, il s'agit de résultats hétérogènes. Un QI homogène correspond à un profil "laminaire" tandis qu'un QI hétérogène correspond à un profil "complexe".

Les analyses réalisées sur les enfants en imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), une technique non-invasive qui permet d'enregistrer des images quand le cerveau est en activité « ont permis de valider l'intuition clinique dont on se sert pour déterminer deux types de profils : les laminaires qui ne rencontrent que peu de difficultés et les complexes qui sont plus souvent en échec scolaire.

En réalité, les différences qu'on visualisait sur le papier ont coïncidé avec les observations à l'IRMf », analyse le Pr Olivier Revol, neuropsychiatre, pédopsychiatre, chef du Centre des troubles des apprentissages à l'hôpital neurologique de Lyon. Il est spécialisé dans l'hyperactivité et la précocité intellectuelle.

Les chercheurs ont ainsi pu constater des différences dans l'activation des régions cérébrales entre les profils.

Les enfants à haut potentiel intellectuel du groupe des « complexes » « possèdent certaines capacités [intellectuelles] très élevées et d'autres normales, ce qui crée des troubles psychiques internes. Ces enfants souffrent souvent d'un décalage entre la sphère intellectuelle très mature et la sphère émotionnelle plus fragile », explique Fanny Nusbaum, docteure en psychologie et directrice du Centre Psyrene.

Pour en savoir plus :

  • Votre enfant est surdoué ? Sachez en repérer les signes et lisez nos conseils pour réagir à cette sitation.
  • Intelligence : découvrez les 6 compétences à booster.
  • Qu'est-ce que le QI ? Toutes les infos dans notre page dédiée.

Ces pros peuvent vous aider