Scolarité d'un enfant adopté

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Une jeune fille lève la main dans une classe

Les enfants adoptés ont un parcours scolaire particulier dans la mesure où, suivant l’âge de leur arrivée en France et les discriminations qu’ils peuvent subir, leur scolarité peut être entachée. Cependant, ce n’est pas une généralité et dans la plupart des cas, tout se passe très bien. On vous parle tout de suite dans cet article de la scolarité d'un enfant adopté !

Scolarité enfant adopté : les difficultés rencontrées

Les discriminations raciales

Près de 80 % des enfants adoptés en France viennent de l’étranger et sont élevés dans des familles issues d’une catégorie socioprofessionnelle plus élevée que la moyenne. Nombreux sont les enfants adoptés qui dénoncent des moqueries et des insultes liées à leur origine, à leur couleur de peau ou encore à des différences avec leurs parents adoptifs.

Les difficultés liées à l’âge de l’adoption

Plus les enfants sont adoptés tard, plus ils peuvent se retrouver en difficulté scolaire. Souvent, le premier problème provient de la barrière de la langue. Si le français n’est pas sa langue maternelle, le plus difficile pour l’enfant sera d’apprendre une nouvelle langue, de nouvelles notions. Cela peut surcharger l’enfant qui peut rencontrer des difficultés à tout assimiler. Sa priorité sera alors d’apprendre le français et les apprentissages scolaires prendront alors du retard.

Les difficultés identitaires

Si l'enfant adopté vient d’un pays africain ou asiatique, par exemple, sa culture initiale n’a pas le même rapport à l’école et aux connaissances. L'enfant peut donc avoir du mal à trouver sa place face aux nouvelles exigences de l’école française, entraînant des difficultés de comportement en classe.

Aider son enfant adopté dans sa scolarité en fonction de son âge

Si votre enfant arrive en France vers 6 ans

Si votre enfant arrive en France vers 6 ans, il entrera en CP, dans sa classe d’âge, sans pour autant maîtriser le français. Prévenez l’école de sa situation et entretenez des rapports étroits avec son enseignant.

Ayez confiance en les capacités d’adaptation de votre enfant, à cet âge-là, il apprendra plus vite que vous ne le pensez !

Si des difficultés se font sentir, il est important de rassurer votre enfant et de l’aider à progresser dans l’apprentissage du français avant tout. Un enseignant spécialisé pourra l'aider régulièrement dans l’apprentissage de sa nouvelle langue.

Bon à savoir : il est parfois possible de commencer l'année en grande section de maternelle, pour apprendre le français, puis d'entrer au CP dès le trimestre suivant.

La scolarité à partir de 8 ans

Si votre enfant a plus de 8 ans, il passera un test afin de savoir s’il a été scolarisé ou non dans son pays d’origine.

  • Si votre enfant a été scolarisé dans son pays d’origine, le test le montrera : il lit dans sa langue maternelle, comprend les consignes et sait compter selon son âge. Dans ce cas, il faudra surtout l’accompagner dans l’apprentissage du français puisqu’il sera scolarisé avec sa classe d’âge.
  • Si le test montre qu’il n’a pas été scolarisé dans son pays d’origine, votre enfant peut bénéficier d’une classe spécifique aux enfants ne parlant pas français, où les apprentissages seront complétés par des cours de français. Cependant, ces classes n’existent pas dans toutes les écoles. Dans ce cas, l’enseignant fera de son mieux avec l’aide de partenaires.

Bon à savoir : la solution du redoublement est possible, bien que de moins en moins utilisée.

Les difficultés d’apprentissage de l'enfant adopté

Apprenez à identifier les difficultés de votre enfant

Si les difficultés de votre enfant apparaissent au-delà d’un an après son arrivée en France, il aurait connu les mêmes dans son pays d’origine. Il faut donc l’aider comme un enfant qui n’aurait pas été adopté :

  • soutien avec une personne extérieure à la famille ;
  • mise en place de dispositifs dans la classe ;
  • entretiens avec l’école.

En cas de difficultés plus sévères

Si les difficultés sont plus sévères, des solutions différentes vous sont proposées :

  • intervention d’une AVS (auxiliaire de vie scolaire) après constitution d’un dossier auprès de la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) ;
  • orientation en CLIS (Classe pour l’inclusion scolaire) ou en IME (institut médico-éducatif).

En cas de difficultés de comportement

Consultez un psychiatre qui pourra mettre en place un traitement médical ou psychologique pourra aider votre enfant.

Si cela ne suffisait pas, vous pourriez envisager une scolarisation adaptée dans un institut médico-scolaire spécialisé (ITEP) ou vous tourner vers des écoles alternatives (pédagogie Montessori ou Freinet, par exemple).

Ces pros peuvent vous aider